Jusqu'au milieu du XXe siècle, la rivière était utilisée comme source d'énergie. L'eau, déviée de son cours naturel par un canal, était orientée vers un moulin où une chute faisait tourner des meules, des foulons et des scies.
Les moulins
En remontant les rivières, vous apercevrez de nombreux moulins, les uns en ruine, d'autres transformés en résidence secondaire, d'autres encore conservant tout ou partie du mécanisme. Ainsi sur les rives du Lézert, à proximité de Sauveterre, nous trouvons en remontant la rivière : le moulin du Valadier (en bordure de la route de Sauveterre à Naucelle, le dernier du secteur à avoir moulu du blé et scié du bois) ; le moulin de Causse, le moulin du Montilhar, le moulin de Cabrit, le moulin des Frères, le moulin de Roumégouse…
Le moulin de Montilhar
Voici une description du moulin de Montilhar faite par Pierre-Marie Marlhiac. « Sous un jour chauve, ensablé, envasé, échoué, en ruine, le Moulin de Montilhar achève son existence, perdu au cœur d’un taillis de frênes, émoustillé de menthes et d’orties. C’est un très vieux personnage. Contemporain de la bastide, indissociable d’elle. Au temps des guerres de religion, comme ça tangue raide entre chrétiens, le moulin de Sauveterre est un véritable poste avancé, une véritable usine pour temps de guerre. Clef de voûte de l’alimentation, le moulin est protégé, fortifié, pour garantir les subsistances. Les constructions devaient être robustes, imposantes. Les vieilles gens ne disaient-elles pas de lui : le château de Montilhar. Château à grain, usine, moulin-caméléon. Au XVII° siècle, Guilhem Vacquier est meunier. Avec lui, c’est peut-être l’apogée du moulin. Jugez-en : moulin bas à une meule, moulin miech (moyen) à deux batteries de meules, seigle et froment, moulin drapier, tannerie et, peut-être, broyeur à tan constituent l’usine hydraulique du Montilhar. »